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16. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Ce même Père prétend que Moliere est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la, nature qui la distinguent et qui la font connoître. […] Il prétend, au contraire, que l’on n’a bien reconnu son mérite qu’après qu’il eut joué le dernier rôle de sa vie, et que l’on a beaucoup mieux jugé du prix de ses pièces en son absence que lorsqu’il étoit présent. […] Rosteau18 prétend qu’il étoit également bon auteur et bon acteur, que rien n’est plus plaisamment imaginé que la plupart de ses pièces ; qu’il ne s’est pas contenté de posséder simplement l’art de la bouffonnerie, comme la plupart des autres comédiens, mais qu’il a fait voir qu’il étoit assez sérieusement sçavant. […] On prétend que le goût qu’il avoit pour la comédie le détermina à demander à Sa Majesté la permission d’entrer dans la troupe de Moliere98. […] Une note du recueil de Trallage prétend au con­traire que le libraire Thierry ne voulut pas imprimer cette traduction (que lui offrait la veuve de Molière) comme « trop fort contre l’immortalité de l’âme ».

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