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129. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Corneille crut devoir en user ainsi pour faire taire les critiques, qui prétendaient que ce que l’on admirait le plus dans les deux poèmes n’était que des larcins faits au poète latin et à l’auteur espagnol. […] Vous remarquerez qu’on a encore lardé cette pièce d’une comtesse de Pimbêche, vieille plaideuse, parente du capitaine, laquelle est bien la plus plaisante créature, et le meilleur caractère qui soit au théâtre. » Nous demandons maintenant à tout lecteur si ce prétendu Misanthrope anglais peut entrer en quelque comparaison avec celui de Molière ? […] Voici ses termes : « Je crois qu’on doit ranger encore le dénouement du Mariage forcé parmi les beautés de Molière, qui sont inconnues à la plupart des spectateurs, ou du moins dont ils ne sentent pas tout le mérite : mais examinons s’il manque en effet, comme on le prétend, de quelque qualité qui soit nécessaire à un dénouement pour être parfait. […] Tout le reste de cette Réponse est une apologie de Molière. » Un second auteur anonyme répondit encore au prétendu Rochemont. […] Je ne dis pas cela pour me piquer de l’impromptu, et en prétendre de la gloire, mais seulement pour prévenir certaines gens qui pourraient trouver à redire que je n’aie pas mis ici toutes les espèces des fâcheux qui se trouvent… Mais dans le peu de temps qui me fut donné, il m’était impossible de faire un grand dessein, et de rêver beaucoup sur le choix de mes personnages et sur la disposition de mon sujet.

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