Il me semble pourtant pousser un peu loin les choses, lorsque dans la protestation d’Alceste contre l’arrêt qui le condamne, mais qu’il ne veut point qu’on casse, — dans ce fameux témoignage qu’il veut laisser à la postérité, M. du Boulan veut que nous voyions..… les cahiers des États-Généraux de 89 ! […] On sait que ce pied plat, digne qu’on le confonde, Par de sales emplois s’est poussé dans le monde. […] C’est donc pur contre-sens de la pousser au drame et de donner à Alceste les amertumes tragiques, les fureurs jalouses d’Othello, souffletant Desdémone ou la payant comme une fille avant de l’étouffer. […] Et que me veulent dire, et ces soupirs poussés, Et ces sombres regards que sur moi vous lancez ? […] Mais si Alceste ne pousse pas la haine jusqu’à la démence, il en garde assez pour condamner tous les hommes et se tirer de leur commerce, et cela au nom de sa vertu propre : et voilà de quoi Molière le raille.