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66. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Mais comme les bons Acteurs Italiens ont soin d’écrire les scenes essentielles de leurs sujets, qu’ils appellent scenes préméditées, j’ai eu soin d’en avoir des copies autant qu’il m’a été possible, & je vais en traduire une que mes Lecteurs pourront comparer ensuite avec la troisieme scene du quatrieme acte du Dépit amoureux françois. […] Oui, mon amour pour vous sans doute étoit extrême, Je vivois tout en vous ; &, je l’avouerai même, Peut-être qu’après tout j’aurai, quoiqu’outragé, Assez de peine encore à m’en voir dégagé : Possible que malgré la cure qu’elle essaie Mon ame saignera long-temps de cette plaie ; Et qu’affranchi d’un joug qui faisoit tout mon bien, Il faudra me résoudre à n’aimer jamais rien.

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