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18. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Un biographe de Molière, Petitot, a déterminé de son chef, sans donner, du reste, aucune preuve, dans quelle ville on la laissa ; il veut que ce soit Nîmes, sans doute parce que l’on y a trouvé un des portraits auxquels on applique son nom. […] En revanche, les portraits écrits ne manquent pas, et ils se complètent les uns par les autres, car ils sont de mains et d’intentions bien différentes. […] Un anonyme a tracé de ce couple rare un portrait enthousiaste. […] Mais nous savons par Molière lui-même ce qu’elle fut dans la capricieuse Lucile du Bourgeois gentilhomme ; on a vu quel ravissant portrait elle lui inspirait alors. […] Dans l’Impromptu de Versailles, Molière avait dit du Portrait du peintre de Boursault : «  Je réponds de douze marquis, de six précieuses, de vingt coquettes et de trente c…s, qui ne manqueront pas d’y battre des mains. » Le raisonneur de la Vengeance des marquis, Ariste, relève et reprend le mot : « Il a été plus de c…s qu’il ne dit voir le Portrait du peintre : j’y en comptai un jour jusqu’à trente et un.

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