Molière écrit son second placet, où se démêle, sous ses respects habituels, un très noble accent d’indignation ; et il le fait porter au roi par Lagrange et la Thorillière. […] Ces changements ont leur valeur, notamment ceux qui portent sur le rôle de Tartuffe ; mais on pourrait soutenir qu’ils furent surtout œuvre d’art et de convenance ; ils ne sont plus des déguisements : aussi Molière n’en a-t-il pas parlé ; ils lui ont aussi peu coûté que les premiers lui avaient été sensibles. […] La culotte et la soutane que portaient chez les grands, leurs hôtes, les hommes de lettres domestiqués, Cureau de la Chambre chez le président Séguier, Sarazin chez le prince de Conti. […] Il était, nous en sommes sûr, fort propre sur soi, vêtu d’étoffes fines et chaudes, mais de nuances peu voyantes, noires probablement, pour rappeler la gravité du directeur, une calotte de maroquin sur le haut de la tête, comme en portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la dévotion.