« S’il suffit de sacrifier les siens pour être éternellement heureux », s’est dit Orgon, « qu’à cela ne tienne. » Et il a négligé sa femme, il a brutalement mis son fils à la porte, il a rudoyé son frère et va sacrifier sa fille… Tels sont les dangers qu’un mauvais directeur fait courir à une famille, et c’est bien le directeur que Molière condamne, celui que le catholicisme prétend substituer au père dans la direction morale de l’épouse et des enfants, et qui, pour être dévot, n’en sera pas moins homme.