Il n’avoit pour toutes les autres connaissances ni loisir, ni curiosité, ni beaucoup d’estime. » Oui vraiment, notre professeur nous recommandait souvent cette phrase de Fontenelle… Autant qu’un poète qui ne fut que poète, et qui le fut sous les rois, peut être populaire, Corneille l’est encore : on l’a bien vu, l’automne dernier, à Rouen, lors du deux-centième anniversaire de sa mort ; ce fut une assez belle fête pour une fête de province. […] Fabié raconte une anecdote de la vie de Corneille ; vers la fin, il hausse le ton en alexandrins convenablement frappés ; il plaint le poète de n’être pas né ou du moins mort de nos jours : on lui aurait fait un si bel enterrement ! […] Voilà le seul hommage qui intéresse le poète : même une promenade au Panthéon réjouirait moins sa mémoire ; il dort très bien à Saint-Roch, pourvu qu’il entende en rêve un bruit d’applaudissemens venu de la Comédie-Française.