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114. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Comme il achevait de lire ses vers, Ménage entra ; Mademoiselle les fit voir à Ménage, sans lui en nommer l’auteur : Ménage les trouva, ce qu’effectivement ils étaient, détestables : là-dessus nos deux poètes se dirent à peu près l’un à l’autre les douceurs que Molière a si agréablement rimées. » Cette querelle, toute théâtrale qu’elle parût à Molière, ne fut qu’un accessoire au dessein qu’il avait de se venger de l’abbé Cotin, qui s’était déclaré son ennemi en plusieurs occasions. […] M. de Visé, qui entreprit au commencement de l’année 1672 son ouvrage périodique du Mercure galant, rendit compte du succès de la comédie des Femmes savantes ; mais avec sa partialité ordinaire contre l’auteur de cette pièce, et de grandes louanges pour le poète joué sous le nom de Trissotin. […] [Note marginale] Jugements sur les poètes modernes, tome V, p. 241. […] Quoi qu’il en soit, depuis les anciens poètes grecs et latins qu’il a égalés, et peut-être surpassés dans le comique, aucun auteur n’a eu tant de talent ni de réputation. » (M.  […] Ses farces ont le défaut d’être quelquefois un peu trop basses, et ses comédies de n’être pas toujours assez intéressantes ; mais avec tous ces défauts-là, il sera toujours le premier de tous les poètes comiques. » [*].

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