Tout au plus peut-on dire que l’accumulation de toutes ces infamies, pour nous qui n’avons pu suivre pas à pas la sape creusée par le traître, a quelque chose de violent et peut-être d’excessif : c’est ici que la raison tirée de l’optique théâtrale vient achever la justification du poète. […] Mais peut-être est-ce là un regret injuste et vain ; peut-être le génie français ne pouvait-il arriver à toute sa perfection que dans une forme logique et régulière ; peut-être est-ce cette forme si nue et si sévère qui a obligé nos poètes à porter tous leurs efforts sur l’analyse savante des mœurs et des caractères. […] , intrépide et fier devant le danger, même celui des prodiges, en un mot l’un des plus beaux types de l’homme moderne, ayant séduit les poètes, un Byron, un Musset, comme il avait séduit toutes les femmes ? […] Ce conflit peut être comique ou tragique, suivant le poète. Molière a voulu faite une comédie ; le poète moderne a fait un drame : la pensée fondamentale reste la même.