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37. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Plus tard, il passait ses journées, à peine interrompues par quelques visites, à s’égarer au fond de sa retraite sur les traces de cette philosophie qui, disait-il ne se révèle qu’à quelques amis dans le silence et la tranquillité ; heureux de poursuivre avec ses disciples l’ombre de la vérité, qui lui échappait toujours, et dont la poursuite suffisait pour le remplir de joie, — l’ombre, ajoutait-il, « car, pour la vérité, Dieu seul peut la connaître..» […] Les passions qui devaient plus tard troubler sa vie, commençaient à s’agiter dans son sein, essayant de s’échapper et de se satisfaire, sans que la satisfaction eût encore amené avec elle le dégoût et l’ennui. […] Plus tard, cette influence se retrouve (nous l’avons déjà remarqué) dans la guerre acharnée que Molière fit à l’école, à son esprit de conservatisme absolu et de routine obstinée, et plus d’une fois, sans doute, dans un des épisodes de cette grande guerre, je veux dire dans son attaque contre les médecins, il se souvint des railleries de son maître qui, au dire de Sorbière, badinait si agréablement aux dépens des disciples d’Hippocrate.

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