Jean-Baptiste Poquelin (c’est le nom de son père ; sa mère avait nom Marie Cressé) est un enfant de Paris, du Paris plein de bruit, de tumulte et de chansons. […] Fouquet, superbe, intelligent, plein de grâce et d’esprit ; la main dans les finances de l’État, qu’il prodiguait, sans compter, aux dames, aux seigneurs, aux beaux esprits. […] Il était le seul qui fût offensé de ces splendeurs ; il ôtait le seul qui fût jaloux du surintendant Fouquet et de sa fortune ; et, pendant que les seigneurs de la consentaient à pleines mains l’or prodigieux que leur hôte magnifique avait jeté sur leur toilette, le roi, imposant silence à sa haine, contemplait un portrait de La Vallière suspendu à ces murailles insolentes ; même on contera qu’il avait résolu de faire arrêter le surintendant le même jour, sur sa terre, et dans son propre château.