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12. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Pour celle, qui était une grande dame, il était plein de politesse et de respect ; pour celle qui était une jeune personne bien élevée, il était plein de ménagements et de réserve ; pour cette autre enfin, une franche coquette, il avait l’air de lui dire : — Part à deux, Madame ! […] Elle se laissait embrasser et enlever, une demi-douzaine de fois chaque soir ; sa tête était pleine de beaux vers, son cœur plein de nobles passions ; elle rajeunissait le vieux velours à force de beauté, elle rendait son éclat au vieux satin à force de jeunesse. […] De Molière il répandait le sel à pleines mains ; de Marivaux il notait et soulignait la gaieté. […] Et cette femme accorte et vive, au regard plein de feu, le rire à la lèvre et le printemps à la joue ? […] Quelle gaieté jetée à pleines mains comme l’esprit !

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