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12. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Chez Moliere comme chez Plaute, Sosie répete son rôle avec la lanterne, qu’il suppose être Alcmene : mais chez Moliere, la fausse Alcmene répond à Sosie ; ce qui devient bien plus plaisant. […] Les deux Jupiter interrogent les deux Sosie, & sont désespérés par l’embarras plaisant du moi d’ici, du moi de là-bas, &c. […] Voilà encore une scene qui n’est pas dans Plaute, que les amateurs de l’antiquité ont critiquée par cette raison même, & que nous devons estimer, comme la derniere du premier acte, pour le plaisant & la variété qu’elles jettent dans la piece. […] Je ne sais pas pourquoi Moliere n’a pas tiré parti de ces deux traits, qui sont d’un excellent comique, puisque le plaisant sort du fond de la scene & de la situation des personnages. […] J’ai vu des personnes soutenir, avec la derniere opiniâtreté, que Moliere devoit à Rotrou l’idée du dialogue si plaisant entre Sosie & la lanterne figurant pour Alcmene, ainsi que toutes les scenes de Cléanthis avec son époux.

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