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85. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Vachier se plaignit qu’on lui eût fait cette injure, et il pensait qu’il y avait là préméditation. […] Il s’attaque à un fléau domestique qui est de tous les temps, mais qui était alors plus redoutable qu’il ne l’est de nos jours, où l’on aurait plutôt à craindre de tomber dans l’excès contraire et à se plaindre du relâchement. […] Il pouvait seulement, comme nous avons dit, s’avouer et prévoir qu’il ne parviendrait pas à s’attacher le cœur de la jeune femme, et, avec son expérience de la nature humaine, plaindre dès lors l’impuissance et le malheur de son amour. […] Boursault avait affecté de se mettre en cause et de crier son nom sur la scène ; il ne pouvait s’étonner qu’on le prît au mot, et il eut tort de se plaindre de la correction sévère qu’il s’était imprudemment attirée. […] Ce n’est pas que la gloire de l’État ne les dut obliger à se plaindre, puisque c’est tourner le royaume en ridicule, railler toute la noblesse et rendre méprisables, non seulement à tous les français, mais encore à tous les étrangers, des noms éclatants, pour qui l’on devrait avoir du respect.

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