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170. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Il a emprunté au théâtre ancien la place publique; il jalonne de chaque côté les maisons des gens dont il a besoin : lui faut-il un commissaire ? […] Pour expliquer des rencontres multipliées dans le même lieu, nous entendrons Horace, de l’Ecole des Femmes, dire à Arnolphe : La place n’est heureuse à vous y rencontrer. […] Il l’aborde avec les démonstrations d’un homme désireux de l’embrasser, selon l’usage des grands seigneurs d’alors, mais à la place d’une accolade, il serre violemment la tête du poète entre ses deux mains, et ce furieux la frotte contre les boutons de son habit, en répétant d’un ton de colère : Tarte à la crème, Molière, tarte à la crème ! […] Rousseau attaquait l’ancien ordre social par sa base ; il s’efforcait de le renverser, pour asseoir à sa place un gouvernement meilleur, sous lequel on pût forcer les gens à devenir vertueux, et empêcher qu’on ne se poussât dans le monde par de sales emplois, comme Alceste’ le reproche à l’homme de son procès. […] La phrase nous avons changé tout cela, à propos du cœur que Sganarelle place à droite dans un de ses amphigouris est devenue un proverbe comme celle vous êtes orfèvre de l’Amour Médecin.

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