A la place de ces traits mâles, vrais, vigoureux, qui démasquent le cœur humain, qui agrandissent l’ame, qui nous initient dans la connoissance si nécessaire de nous-mêmes, qui nous développent enfin la nature, nous substituons hardiment des colifichets, des enluminures, des situations traînées dans les plus misérables romans, des pieces qui ne décelent pas la moindre connoissance du cœur humain, & qui annonceroient aussi peu d’imagination si elles n’étoient remplies de caracteres imaginaires. […] Un Comédien qui chercheroit à mettre ses bienfaiteurs à la place d’où ils l’ont tiré, qui voudroit les plonger dans l’avilissement, n’auroit-il pas une ame de boue, ne seroit-il pas un monstre ?