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11. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Je voudrois bien savoir, sans parler du reste, à quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé depuis les pieds jusqu’à la tête, & si une demi-douzaine d’aiguillettes ne suffisent pas pour attacher un haut-de-chausse ? […] Je voudrois bien savoir, sans parler du reste, à quoi sert toute cette broderie dont vous voilà couvert depuis les pieds jusqu’à la tête, & si un habit uni ne suffiroit pas ? […] Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, & que, pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre sur le pied du denier cinq, il conviendra que ledit premier emprunteur paie cet intérêt, sans préjudice du reste, attendu que ce n’est que pour l’obliger que ledit prêteur s’engage à cet emprunt. […] Moquons-nous de cela, méprisons les alarmes, Et mettons sous nos pieds les soupirs & les larmes. […] combien ton ame sublime dut s’estimer heureuse, quand tu triomphas de l’hypocrisie, & que tu fis reconnoître ce monstre à sa voix, à ses affectations, à son adresse, à ses amours exécrables, à son ingratitude, à son audace, à sa lâcheté, à sa barbarie ; quand enfin tu l’abattis à tes pieds, & que tu lui arrachas son masque !

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