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102. (1900) Molière pp. -283

Si je ne veux vous donner qu’une première idée d’Alexandre, et vous la donner fidèle, je peindrai un jeune homme brillant, élevé par les philosophes grecs, fou de gloire, qui s’en va conquérir l’Asie ; je le peindrai généreux, magnanime, plein de génie, civilisateur, et mourant à Babylone au milieu de fêtes splendides. […] Tu es un philosophe bien subtil ; mais, puisque tu es si subtil, ne vois-tu pas qu’Aspasie et moi nous avons à nous parler ? […] Mais pour ces philosophes sans respect dont la voix indiscrète osait porter jusqu’à mon trône d’impertinents conseils ; pour ces discoureurs opiniâtres qui me troublaient à tout propos de je ne sais quels rêves sur l’ancienne liberté des Grecs et des Macédoniens et sur la dignité d’homme… CÉSAR Je sais, Alexandre, tu les mettais en cage. […] ——— J’ai lu je ne sais où qu’un philosophe indien rencontra un jour une échelle. […] Le philosophe, choqué de cette impertinence, retourna l’échelle.

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