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172. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Quant aux personnes comme Mme de Sotenville née de la Prudoterie 700, comme la comtesse d’Escarbagnas 701, comme Bélise 702, comme Mme Pernelle 703, on ne peut, les citer comme membres d’une famille : ce sont des fléaux domestiques, que les enfants semblent trop bons de supporter avec tant de patience. […]   On objectera en vain qu’au dix-septième siècle il avait des abus d’autorité paternelle consacrés par les lois et par les mœurs, et que Molière a entrepris une réforme utile en attaquant et en ridiculisant ces abus : ce n’est pas en détruisant qu’on réforme, et je ne pense pas que personne puisse aujourd’hui accepter cette mauvaise excuse, qui est celle de tous les méchants quand ils déclarent la guerre aux bons, de tous les tyrans quand ils étouffent la liberté. […] Que, pour être imprimés et reliés en veau, Les voilà dans l’état d’importantes personnes. […] » On trouve dans Molière la louange du prince sans cesse rapportée à ses travaux, non à sa personne ; l’affirmation de ses devoirs envers tous, de ses obligations à voir par ses yeux, à punir, à récompenser, à veiller au bien et à l’honneur du pays747.

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