— Molière lui-même va nous répondre dans un de ses feuilletons de théâtre ; car il en a écrit quelques-uns, assez bons à mon gré, ayant sur plus d’un critique, soit dit sans vouloir manquer de respect à personne, cette supériorité notable de savoir de quoi il parlait et de le savoir pour l’avoir appris. […] Si, par impossible, Alceste faisait grâce à quelqu’un, Célimène, elle, ne manque personne. […] Ce même homme qui exige du genre humain, de ce pauvre genre humain que nous sommes, toutes les perfections, tous les renoncements, ne fait pas à autrui la moindre charité : il veut qu’on le souffre, et ne souffre rien à personne. […] Faut-il, comme il le prétend, n’épargner personne, dire à Dorilas qu’il nous importune avec sa bravoure et l’éclat de sa race, à la vieille Émilie que le blanc qu’elle a nous scandalise ; — bref, nous reprocher brutalement en face nos défauts ou nos ridicules ? […] Si on l’écoutait, il faudrait ne recevoir personne, il est jaloux de tout l’univers ; Clitandre est un homme à ménager, Célimène a besoin de lui pour son procès, car elle a un procès aussi (oh !