Quelques personnes seront peut-être étonnées en lisant les analyses du Tartuffe et du Misanthrope, de la préférence que je donne d’abord au Misanthrope, et des éloges que je prodigue ensuite au Tartuffe. […] On voit quelques personnes afficher leurs vices, leurs défauts, en faire trophée lorsqu’elles savent les couvrir d’un vernis brillant ; elles rencontrent même quelquefois des gens qui les encouragent par leurs lâches applaudissements. […] J’ai souvent entendu plusieurs personnes marquer leur étonnement sur le peu d’effet que nos excellentes comédies produisent sur le peuple, sur les gens sans éducation si sensibles aux sentiments gigantesques, à l’enflure, aux images presque toujours fausses et exagérées des mélodrames. […] S’élançant dans une nouvelle route où personne n’a pu le suivre depuis, ce n’est pas une seule nuance de notre cœur, c’est tout son ensemble, la société entière, qu’il a peints ; il a voulu enrichir son siècle, la postérité la plus reculée de ses découvertes.