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189. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

C’est ainsi que cet homme sage, Que cet illustre personnage, Capable du plus haut emploi, Festoya son maître et son roi ; N’épargnant ni soin ni dépense, Pour montrer sa magnificence, Et j’ai su de quelques amis, Que si le bref temps eût permis, D’achever maint sublime ouvrage, Il en eût bien fait davantage. […] Permettons à chacun d’en rire ; Défendons à tous d’en médire, Et déclarons que son auteur, Dans son style a de la douceur, De la netteté, de la grâce, Qu’avec tant de nature il trace Les sujets, et les passions, Et débite des mots si bons, Qu’un esprit bien fait, quoiqu’on die, Doit admirer sa comédie, Et le prendre, tout bien compté Pour Térence ressuscité, Commandons à tous les poètes, D’être fidèles interprètes De l’École, et de sa beauté : D’en dire bien la vérité, Et d’en parler en conscience. […] Sganarelle approuve tout, il permet même au médecin de faire entrer l’homme qui écrit les ordonnances, et de faire accroire à la malade que c’est un notaire.

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