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115. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

La nature, à ce qu’on prétend, ne m’a pas gratifié d’un physique qui me permette de jouer Alceste. […] Mais d’un aveu trompeur voir ma flamme applaudie, avoir été trouvé aimable un jour, C’est une trahison, c’est une perfidie, Qui ne saurait trouver de trop grands châtiments, Et je puis tout permettre à mes ressentiments. […] Molière, ne croit pas. qu’aucun homme soit assez vertueux, assez pur, assez complet pour se permettre d’anathématiser la nature humaine. […] Qu’on me permette de citer cette charmante page ; ce n’est pas une mince bonne fortune, pour un humble comédien comme moi, que de rencontrer son opinion si spirituellement habillée, dans cette auguste salle de conférence qui s’appelle l’Académie ; lieu où les paradoxes n’ont guère de chance d’être admis, comme on sait ; les vérités même n’y entrant guère qu’après un stage quelquefois un peu long : « Il y a aussi de la vraie critique dans le Misanthrope et l’Auvergnat.

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