/ 232
173. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Avec des qualités aussi éminentes on doit penser que Molière se fit plus d’un ennemi, et que sa vie littéraire ne fut pas exempte de persécutions. […] Les Femmes savantes n’obtinrent pas un accueil plus favorable ; mais comme, dans ce dernier ouvrage, Molière s’attaquait à une coterie puissante, on a lieu de penser qu’il fut victime d’une vengeance secrète. […] Lorsque j’y pensais le moins, je vis entrer dans mon cachot une bouteille de vin, un pain de Ségovie, avec un plat d’épinards, et un homme qui portait tout cela, qui me dit, de la part de mon ami Béjart et de toute sa généreuse famille, que je prisse cœur, que je me consolasse, et que je ne manquerais d’aucune chose ; et certes je puis dire que, sans ce prompt secours, la mort m’était inévitable. » Brécourt. […] Croyez-moi, celui-ci sera de même, et vous le jouerez mieux que vous ne pensez.

/ 232