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113. (1900) Molière pp. -283

Au contact d’esprits originaux de cette trempe, d’une telle initiative et d’une telle vigueur, ce qui étonne ou surprend de leur part, ce qu’on n’admet pas, — ce qui choque même, — donne à penser. […] Un jour il parle de Lauzun, et il laisse tomber de sa plume un mot presque aussi beau et aussi sublime que le roseau pensant de Pascal : « La fortune a beau élever Lauzun, et lui donnerait-elle l’ordre de la Jarretière, celui de Saint-Étienne ou de la Toison d’Or, que je n’en penserais jamais que ce que j’en pense. […] Je laisse de côté Scarron ; je pense bien que madame de Maintenon n’aurait pas fait de procès à Molière pour avoir pris à Scarron, dont elle était veuve, la scène du Tartuffe, mais d’autres auraient pu en faire. […] « Si les filles qu’on sacrifie tous les jours avaient la résolution de dire ce qu’elles pensent, les couvents ne seraient guère peuplés. » De qui est-ce ? […] Et qu’en penserait Périclès ?

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