Nous avions là sa pensée, écrite toute à l’aise, accusée où il lui avait plu ; il avait eu ses coudées franches ; il avait ri du bon de son cœur. […] La pensée de l’auteur se déguisait — le mot est de lui — pour s’évader jusqu’à nous. […] A-t-on, du moins, faute d’un texte primitif, quelque donnée sur ce que pouvait être cette première pensée ? […] D’autre part, il est bien difficile de penser qu’on risque une œuvre comme Tartuffe sans l’avoir en main tout entière, et qu’on s’en remette, pour en écrire les parties les plus fortes, sur le plus ou moins de succès des premières : et qu’il eût pu entrer dans la pensée de Molière de laisser Tartuffe incomplet, c’est ce que personne ne croira aisément.