Tome I, p. 224 Cette petite Pièce est une peinture naïve des ridicules de la Province. […] Rien n’étant si difficile que de faire rire les honnêtes gens, on se réduisit à donner des Comédies romanesques, qui étaient moins la peinture fidèle des Ridicules, que des essais de Tragédie bourgeoise. […] Les Marquis, les Précieuses, les Médecins ont souffert doucement qu’on les représentât ; et ils ont feint de se divertir avec tout le monde, des peintures qu’on faisait au Théâtre ; mais les hypocrites n’ont point entendu raillerie ; ils se sont effarouchés d’abord, et ont trouvé étrange que Molière eût la hardiesse de jouer leurs grimaces, et de vouloir décrire un métier, dont tant d’honnêtes gens se mêlent. […] Dolce, Ludovico (Venise, 1508 – 1568) : auteur polygraphe, un grammairien et un théoricien de la peinture italienne.