Cette puissance d’observation et de généralisation, elle éclate surtout, d’une manière effrayante, chez Molière, dans la peinture des sexes. […] Cette impartialité de Molière est tout aussi grande dans la peinture des conditions. […] Oui, c’est Armande, c’est évidemment Armande qui lui inspire, dans L’École des femmes, cette peinture de l’amour absolument ridicule en lui-même, mais qui, à force d’être vrai, sincère, devient à certains moments pathétique. C’est encore Armande qui lui inspire dans le rôle d’Alceste cette peinture de l’amour noble, élevé, et, quant à son objet, fourvoyé, qui ne peut éviter par moments une teinte de ridicule, qui est comme l’empreinte de l’indigne objet auquel il s’attache. […] Plus ils sèment d’amusement sur la peinture des passions mauvaises et des sentiments mesquins, plus ils en tirent d’incidents comiques, soyez persuadés que plus ils en ressentent d’horreur et de dégoût.