/ 134
3. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Ce qui le lui fit connaître et peindre ainsi, c’est son universel génie, à qui rien d’humain n’était étranger ; et ce qui donne à ses peintures d’amour un caractère moral. c’est son bon sens, qui resta toujours debout malgré les assauts de la passion. […] Ici triomphe le bon sens de Molière, et ses peintures, par leur juste rapport avec la réalité, prennent un caractère particulièrement utile et moral. […] Tout cela surnage au-dessus de toutes les intrigues et de toutes les faiblesses ; tout cela est exprimé ou indiqué avec une mesure et une justesse qui donnent à l’ensemble de ces peintures d’amour un caractère général de moralité, et qui placent le théâtre de Molière à une distance infinie au-dessus de l’immense majorité des drames et des romans d’amour464. […] On ne saurait trop remarquer quel enseignement pratique résulte de la peinture de l’amour mal placé et du funeste résultat des passions contre nature. […]   Enfin, pour que la peinture De cette passion, de toutes la plus belle490, soit complètement instructive et vraie, il faut jeter un coup d’œil sur les amours faux, intéressés et voluptueux que Molière a mis quelquefois en face des amours vrais, délicats et purs.

/ 134