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133. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Ajoutez à ce rare mérite de Térence, qu’il abandonne enfin la peinture des mœurs basses de la Grèce pour ne s’occuper que des mœurs élevées de l’Italie. […] C’est alors que le Strepsiade ; — la torche à la main, fait une petite dispute de philosophie aux poutres et aux solives de la maison du philosophe. — En résumé, ceci est une comédie, tout comme les Provinciales, au dire de Racine lui-même, étaient une comédie ; disons mieux, c’est une comédie comme le Mémoire de Beaumarchais contre M. l’avocat-général Bergasse qui n’en est pas mort, non plus que Fréron n’est mort de l’Écossaise et des autres violences de Voltaire : la comédie grecque, en effet, c’est le pamphlet politique transporté sur le théâtre avec l’assaisonnement excellent d’une observation nette et vive, d’une peinture hardie et fidèle, d’une malice ingénieuse et piquante ; malheureusement, depuis qu’Aristophane a fait la joie de ce peuple, sans rivaux dans les arts du goût et de l’esprit, cet esprit s’est entouré d’obscurité, cette observation se perd dans le nuage ; le temps dégradé ce portrait fidèle du peuple athénien.

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