Heureusement, M. l’Abbé d’Aubignac a pris la peine de se combattre lui-même, en disant « que le spectateur aide lui-même au théâtre à le tromper ». […] Je ne décide point si les entr’actes d’Eugénie sont bons ou mauvais ; mais il m’ont paru très contraires au goût, tout-à-fait hors de la nature & de la vraisemblance, d’autant plus dangereux que l’Auteur les établit avec adresse, & qu’avec beaucoup d’esprit on peut non seulement persuader, mais éblouir les personnes qui ne veulent pas se donner la peine de réfléchir, ou qui ont encore de meilleures raisons pour n’en rien faire. […] tu paieras cher les peines que tu nous causes ! […] Malgré les soins que l’Auteur prend d’expliquer cette pantomime, on a de la peine à la deviner à la lecture ; par conséquent le travail du Public doit être bien plus pénible aux représentations : & ce n’est pas le moyen de le délasser.