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100. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Il y a là cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur travail pour vivre. […] Par ses défis, elle entend prouver à ses parents qu’elle se croit victime, et à Dandin qu’il n’est qu’un pauvre homme. […] S’il a des chevaux, les pauvres bêtes sont incapables de marcher ; elles n’ont pas même de litière : il leur fait « observer des jeûnes si austères que ce ne sont plus rien que des idées, ou des fantômes, ou des façons de chevaux. […] Nous pourrions répondre avec Pascal qu’il arrive à l’amour « de rendre un avaricieux libéral », et que par conséquent Harpagon a le droit de se démentir en aimant une fille pauvre, comme le rigide Alceste en recherchant la main d’une coquette. […] Gentilhomme pauvre, mais qui ne fera jamais un trafic de son blason, il aime la fille d’un riche roturier ; mais je suis certain qu’il n’a pas même pensé à sa dot : il n’a souci que de la personne, et n’est séduit que par son mérite.

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