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90. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

La profondeur de ses études sur le vice et sur la passion se retrouvent dans Athalie et Mathan. « Nous n’aurions que cette seule pièce, dit notre auteur, nous devinerions tout Racine. » « Indépendamment de cette sève nouvelle dans la création des caractères, continue t-il, la poésie déborde, toujours sans nuire à l’éloquence, dans les situations et les tableaux. […] C’est après de longues et secrètes luttes, et lorsqu’il allait quitter le théâtre, que Racine peignit, dans Phèdre des passions et des remords d’une puissante énergie, et c’est, plus tard que, rompant le silence du repentir, il conçut ce type immortel de Joad, la mâle expression de la foi chrétienne. […] Si de sages discours sont peu de chose en présence de cet abîme de bassesses dont le Tartufe nous fait sonder la profondeur, voici, comme contrepoids, la sublime passion de la franchise, et la voici dans un type qui n’est pas inférieur à celui de Tartufe. […] Il a quelque chose d’analogue à ces passions énergiques et à cette soif de vérité, la folie de Pascal.

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