si la vraie piété est la vertu surhumaine qui ravit l’homme jusqu’à Dieu, et si une foi sincère est ce qu’il y a au monde de plus respectable, quel service n’est-ce pas rendre à la foi et à la piété que de mettre au pilori ceux qui empruntent un masque sacré pour satisfaire les deux plus honteuses passions, celle de l’or et celle de la chair ? […] Il a montré comment l’homme, en ne se laissant jamais emporter aux élans des passions, doit rester dans le juste milieu qui lui permet de voir clairement le bien, et de le pratiquer sans exagération : juste milieu qu’il faut bien se garder de confondre avec celui des nouveaux académiciens d’autrefois et des sceptiques [modernes, car c’est un état moyen de passion, et non pas un état moyen de croyance dans le vrai et d’amour pour le bien797. […] Mais il faut avouer aussi qu’ils ne sont pas tous capables de le faire d’eux-mêmes, et que la plupart n’ont ni le temps, ni la volonté d’y songer ; que, quand même ils le voudraient, ils sont trop livrés aux passions pour le pouvoir seuls avec efficacité : sans chercher la cause originelle de cette incapacité, on doit constater qu’elle existe. […] — Il faut remarquer que l’arrêt du parlement du 17 novembre 1548, donné quand la troupe des Confrères de la Passion s’établit à l’Hôtel de Bourgogne, ne leur confirma leur privilège qu’à condition qu’ils ne joueraient que des sujets honnêtes, licites et profanes. […] Jourdain, définition qui n’a pas plus de valeur que les autres données par le même Maître, et qui d’ailleurs est interrompue dès le début : « La morale traite de la félicité, enseigne aux hommes à modérer leurs passions, et..., » le Bourgeois gentilhomme, act.