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108. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Admirez quelle passion l’anime : il en est tout bouffi ; il enrage. […] Ta forte passion est d’être brave et leste. […] Jusqu’où la passion peut-elle faire aller ! […] Il y a plus de maturité dans les Femmes savantes ; mais il n’y a pas moins de profondeur dans la générosité de l’École des Femmes. — Arnolphe, Horace, Agnès, sont des types impérissables, entrés pour jamais dans notre vie de tous les jours ; et leur histoire, mise à la scène avec tant de hardiesse et de passion, était une des admirations les plus vives de l’homme de notre temps qui s’est le plus trouvé de la famille de Molière, — de Balzac. […] Dans la transparence de sa naïveté vous voyez toutes les qualités aimables de nos filles : elle est compatissante, témoin son affliction de la mort du petit chat ; elle est civile, rappelez-vous ses belles révérences ; elle est enfin docile, ordonnée, travailleuse ; avec cela, une petite pointe de coquetterie : c’est sa grosse passion : elle aime à être brave et leste ; ce sera bien la plus délicieuse petite bourgeoise !

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