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24. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Je rappellerai aussi qu’on a cru s’apercevoir le germe de l’idée morale développée par Molière, dans un passage de l’Aululaire de Plaute. […] Il y a un trop grand danger pour moi à sortir du rang des ânes, pour m’élever au rang des bœufs. » Molière, a-t-on dit, qui devait avoir souvent sous les yeux l’Aululaire, en composait son Avare, a pu être frappé de ce passage sur le danger des alliances inégales, et concevoir dès lors le projet de le mettre en action. Je ne repousse pas cette conjecture ingénieuse et même plausible ; mais je dirai encore, Qu’est-ce qu’un passage de quelques vers, comparé à toute une comédie ? […] Il suffirait de ces rapports frappants pour faire plus que soupçonner l’identité des personnages, malgré la différence des costumes ; mais, en ce qui regarde Pourceaugnac, cette identité est un fait dont un passage de l’Asinaire, de Plaute, m’a fourni la démonstration complète.

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