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222. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

il nous paraît moins digne de pitié que Don Juan, quand il s’écrie, sous ces beaux arbres si doucement agités par le zéphyr printanier : — « Je crois que deux et deux a sont quatre, et que quatre et quatre sont huit. » Pour ce qui est de la partie bouffonne des deux drames, elle n’est pas moindre dans l’Hamlet que dans le Don Juan. […] » — Lauzun, en vrai compère de mélodrame, regardait madame de Montespan et disait : — « Tisse bien la toile, tisse ; la plus forte araignée dévorera l’autre ; un de nous deux doit succomber. » Il paraît que dès le premier jour de ce triste drame, toutes ces belles inventions furent vivement répudiées par la saine partie du public anglais. — Il y a de beaux et justes esprits au sommet de cette nation qui ne pouvaient pas tolérer ces abominables mensonges, et ces honteux démentis donnés à la majesté de l’histoire !

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