Je m’en tairais encore, si ce faux bruit n’avait été jusque chez M. de Balzac, dans sa province, ou, pour me servir de ses paroles mêmes, dans son désert ; et si je n’en avais vu depuis peu les marques dans cette admirable lettre qu’il a écrite sur ce sujet, et qui ne fait pas la moindre richesse des deux derniers trésors qu’il nous a donnés. […] Lorsqu’Alcidas, afin d’obliger Sganarelle à tenir la parole qu’il a donnée d’épouser sa sœur, veut lui donner pour la troisième fois des coups de bâton, et que celui-ci a répondu, j’épouserai, j’épouserai, le père arrive qui, après avoir contraint sa fille à donner la main à Sganarelle, s’écrie, en lui adressant la parole : Le Ciel soit loué : m’en voilà déchargé, et c’est à vous désormais que regarde le soin de sa conduite. […] Qui dansaient avec castagnettes, Bien mieux que des marionnettes, Eux étant presque aussi petits ; Oui, oui, les ayant vus gratis, Je puis avec peu d’hyperbole, Vous l’assurer sur ma parole. […] Cet amant ainsi déguisé se présente au vieillard comme un homme qui guérit les maladies avec une méthode tout à fait singulière ; il traite, dit-il, ses malades avec des danses, des concerts de musique, des paroles, des talismans, et d’autres moyens semblables. […] Clitandre assure ce bon homme que c’est l’effet des paroles mystérieuses qu’il lui a dites, et qu’il a découvert que la maladie de sa fille n’a d’autre principe que le désir d’être mariée.