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150. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Chose remarquable, le théâtre comique fut presque libre dans un temps où on ne parlait pas de liberté, et le théâtre tragique n’eut aucune entrave. […] Lorsque les maîtres ont parlé, il est bon d’écouter. […] Jourdain n’est pas du bois dont on peut faire les nobles, et le marquis Dorante, pour parler comme Corneille, « est d’une tige illustre, une branche pourrie ». […] Cette ruse de l’esprit, qui se cache avec le secret désir d’être surpris, tient au caractère de l’auteur, et il ne l’emploie guère que lorsqu’il parle en son propre nom. Lorsqu’il fait parler ses personnages, il sait, à propos, se montrer incisif et véhément.

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