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119. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

On voit Voltaire hésiter singulièrement sur l’École des femmes que tantôt, dans la même page, il déclare « une pièce ménagée avec tant d’art que quoique tout en récits elle est toute en action, et admirable par l’adresse avec laquelle Molière a su attacher et plaire pendant cinq actes par la seule confidence d’Horace au vieillard et par de simples récits », tantôt, « inférieure en tout â l’École des maris et surtout dans le dénouement qui est aussi postiche dans l’École des femmes : qu’il est bien amené dans l’École des maris » ; Pour nous, l’École des femmes est la première des grandes comédies de Molière tant par l’importance du sujet que par l’extrême habileté de l’intrigue. […] Pressé par le temps, Molière n’écrivit en vers que le premier acte et une page de la première scène du second. […] La Pastorale Comique Il n’y a rien à remarquer sur ces six pages de petits vers simplement destinés à illustrer un divertissement. […] Cela est dans les intermèdes ; comme on ne les lit jamais, j’ai tenu à le citer comme page inconnue de Molière. […] Mais pour ce qui est de démontrer que Molière met la nature brute au-dessus de la culture, je ne crois pas que cette page le démontre le moins du monde.

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