Et au-dessous de Corneille, de Racine et de Molière, on se rappelle qu’il y a d’autres classiques, des quarts de dieux et des demi-quarts, entrevus jadis au lycée ou chez les pères, dans des recueils de morceaux choisis, et retrouvés depuis, par la ville, sur les plaques des rues. […] Plus que Racine, autant que Molière, le grand homme du jour a gardé la faveur publique ; il est même, sinon plus estime ni plus aimé, du moins plus respecté que Molière ; il tient le dessus dans cette trinité, il est Dieu le père : allons voir quels honneurs ses cardinaux lui rendent ! […] Scribe, avec Bertrand et Raton et Bataille de dames, l’un donné dix-neuf fois l’an dernier et l’autre dix-sept, — en ce point, ne nous plaignons pas de la chicherie du comité ; — Dumas père, le plantureux (qui n’a pas un seul drame ici), avec Mademoiselle de Belle-Isle tout uniment ; George Sand, avec Le Marquis de Villemer et Le Mariage de Victorine ; Sandeau, avec Mademoiselle de la Seiglière ; Musset, avec Il ne faut jurer de rien, Le Chandelier, Le Caprice, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Barrière, avec Le Feu au couvent, une insignifiante petite pièce pour tout bagage ( il est vrai que les Faux Bonshommes, récemment, ont été reçus à correction par le comité, mais, comme on pouvait le prévoir, ils se sont soustraits à la correction) ; Delphine de Girardin, avec La Joie fait peur ; Caraguel, avec Le Bougeoir ; Gozlan, avec La Pluie et le Beau Temps : voilà tous les morts qui se dressent, à consulter les annales de la Comédie depuis dix-sept mois, entre Molière ou Marivaux et M. […] Ensuite il faut venir jusqu’au Charles VII de Dumas père, à la Marie Stuart de Lebrun, au Louis XI et aux Enfans d’Edouard de Casimir Delavigne.