/ 137
21. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La première scène du premier acte, dans laquelle Sganarelle demande des conseils à trois personnes, qui chacune lui en donnent un intéressé, est un modèle de, vérité ; la troisième du même acte, où Lucinde, sollicitée par son père de lui dire son chagrin, le lui apprend, Sganarelle ne l’écoutant plus, est un modèle de comique. […] Jamais si faible enfant n’a eu des pères si forts. […] La première scène du premier acte, où Armande et Henriette exposent leurs différents caractères ; la deuxième, où Clitandre avoue à Armande qu’il ne l’aime plus ; la quatrième, où Bélise veut toujours voir une déclaration d’amour dans tout ce que lui dit Clitandre ; au deuxième acte, les scènes cinquième et sixième, où Martine est chassée, parce qu’elle a manqué à la grammaire ; la septième, où Chrisale se plaint aux femmes savantes et leur parle raison ; au troisième acte, les scènes 1, 2, 3, 4, 5, où Trissotin lit ses vers, où il se prend de querelle avec Vadius ; au cinquième acte, la scène première, où Henriette témoigne à Trissotin sa répugnance, et où celui-ci persiste ; la scène troisième, où le notaire ne sait auquel entendre, le père disant que le gendre est Clitandre, la mère disant que c’est Trissotin, Martine philosophant mieux que personne : voilà les scènes de cet ouvrage admirable qui doivent servir de modèles. […] L’ÉCOLE DES PÈRES. […] La scène où Pasquin imite ses maîtres en reniant son père est plaisante.

/ 137