Il y a vingt ans que notre regretté confrère publiait sous ce titre : le Roman de Molière, un petit livre qu’il donnait comme le prélude et d’avance la pièce justificative d’un ouvrage plus complet : Molière au théâtre et chez lui. […] Ses larcins dans les ouvrages des modernes ne sont pas plus ignorés. […] Parce qu’après qu’il eut obtenu la permission de jouer Tartufe, Molière ne tenait sans doute pas beaucoup à ce chef-d’œuvre, qui n’avait été que le précurseur de l’autre, une sorte d’ouvrage de transition et d’attente. […] Madame mêla pourtant une critique à ses applaudissements : l’endroit où il est parlé de ce grand flandrin de vicomte, qui crache dans un puits pour faire des ronds, lui semblait un détail peu digne d’un si bel ouvrage, et elle le pria de le supprimer. […] Alors, il avait déjà pris assez de force, pour être lui-même, dans l’imitation des ouvrages d’autrui ; mais, à l’époque de L’Etourdi, il n’était pas encore de taille à lutter avec l’auteur étranger qu’il prenait à partie.