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108. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Grâce à eux, nous savons que l’on peut voir au numéro 83 de la rue Saint-Denis, à l’angle de la rue des Prêcheurs, un poteau cornier qui ressemble à celui qui jadis orna la maison natale de Molière ; nous savons que Molière avait trente-huit fauteuils, à moins que ce ne soit trente-sept, ou peut-être trente-neuf, et aussi deux douzaines et demie de chemises de jour, dont six vieilles, plus dix-huit chemises de nuit ; mais nous n’avons point, en attendant, l’histoire des origines de la comédie de Molière, où l’on trouverait les renseignements qui nous manquent encore sur ce que Molière a vraiment apporté de neuf, d’original, d’unique à la conception de son art. […] Ainsi c’est un caractère que d’être avare ou hypocrite, parce que ces passions marquent d’une façon, originale l’homme qui en est atteint  : un avare ne mange pas, n’aime pas, n’agit pas comme un prodigue. […] Mais la décision est inutile  : tous deux ont imité un original italien. […] Sa versification est moins personnelle et moins originale.

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