La statistique, appliquée non seulement aux crimes mais encore aux actes ordinaires de la vie, vient prêter son concours pour démontrer également que le monde moral, aussi bien que le monde physique, est dirigé par des lois naturelles, et que, si dans l’activité humaine il y a réellement une place réservée au libre arbitre, cette place est beaucoup plus restreinte que ce qu’on l’a supposé, faute d’avoir recherché, ainsi que je l’ai fait ailleurs, non seulement les conditions nécessaires à l’existence de cette vraie liberté, mais encore celles qui sont nécessaires à son exercice.