Bossuet, enseignant à ses auditeurs la manière d’apprendre la parole de Dieu, n’y demande que cette bonne volonté qu’on y porte d’ordinaire et que Dieu se plaît à bénir : « Vous verrez, dit-il, partir quelquefois comme un trait de flamme qui viendra tout à coup vous percer le cœur et ira droit aux principes de vos maladies. […] « Le zèle d’un prédicateur l’ayant porté à traiter une matière que la considération de la jeunesse du roi et d’une cour alors dans les plaisirs aurait dû lui faire éviter s’il eût suivi les règles de la prudence ordinaire, on en fut alarmé jusqu’à faire craindre à l’orateur l’indignation du monarque. […] Il faut que les hommes s’y montrent, que les événements s’y passent comme dans l’ordinaire de la vie ; que toutes les péripéties, jusqu’à la dernière, soient amenées non par des aventures fortuites, mais par le jeu naturel et logique des caractères et des passions, et qu’enfin le dénouement donne satisfaction au sentiment de la justice sans faire violence à la vérité. […] Mais alors tout cela crève de scélératesse et d’iniquité ; c’est une histoire de bandits que nous avons sous les yeux, et non pas un épisode du spectacle ordinaire de la vie. […] Dans les choses ordinaires et personnelles, le désordre produit par la passion qui veut se porter au-delà des forces humaines, loin d’accroître ses puissances possibles, les a promptement brisées.