II est des hommes de génie qui ont besoin d’être encouragés par un cercle bienveillant : nés aimans, ils veulent être aimés ; l’opinion des autres leur importe toujours; la médiocrité orgueilleuse se suffît bien plus largement à elle-même que le génie modeste. […] Telle est aussi l’opinion des critiques du 18e siècle. […] Il appartient aux hommes de notre époque de considérer le misantrope sous un nouvel aspect; je vais, tout en combattant le jugement de Rousseau, exprimer mon opinion personnelle sur le but moral de ce drame.