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71. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

était alors nécessaire pour rouvrir la scène à un aussi charmant ouvrage ; mais on conviendra que l’œuvre diplomatique et toute de circonstance accomplie par Thomas Corneille s’est maintenue fort au-delà du besoin. […] Je crois d’autant plus volontiers que l’auteur du Festin de Pierre sacrifia aux susceptibilités philosophiques de ses amis le trait qui termine ce bel épisode, mais ce trait seul, que nous retrouvons, dix-sept ans plus tard, la scène entière, moins les derniers mots, dans les exemplaires non cartonnés des Œuvres de Molière publiées par La Grange et Vinot, sur les propres manuscrits de l’auteur7, d’où l’on peut inférer que la scène n’a disparu entièrement que sous les ciseaux, ouverts à contre-sens, du lieutenant de police de La Reynie. […] En résumé, respectons l’œuvre de Thomas Corneille entreprise dans une intention louable et exécutée avec une dextérité de versification souvent heureuse ; mais replaçons-la pour toujours dans nos bibliothèques, et étudions, au grand jour de la représentation, la vraie, la poétique, la profonde création du maître.

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