Ce ne seroit pas un grand malheur pour la posterité quand elle n’auroit de Moliere que les Oeuvres qu’il a composées, & qu’elle ignoreroit les détails de sa Vie comme nous ignorons à présent les détails de la Vie de Plaute. […] De ce nombre étoit l’Abbé le Vayer fils unique du Philosophe dont nous avons les Oeuvres imprimées en corps d’Ouvrages. […] On voit par cette remarque, que le Tartuffe fut joüé avant le Misanthrope, & avant le Medecin malgré lui : Et qu’ainsi la datte de la premiere representation de ces deux dernieres Pieces, que l’on avoit mise dans les Oeuvres de Moliere, n’étoit pas veritable ; puisque l’on marquoit qu’elles ont été joüées dés les mois de Mars & de Juin de l’année 1666. […] Il en paroissoit si content lui-même qu’en plusieurs endroits de ses Oeuvres il repete fort souvent ces mots, j’ai dit dans mon Eglogue, intitulée Christine, & cite ainsi ce Poëme comme l’un de ses favoris.